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Une question d’intuition

J’ai eu la chance de découvrir Leila Schwab lors d’une visite du groupe Schwab System à Gampelen, dont elle est la directrice adjointe.


Épuisée, j’entends que la conférence va durer plus d’une heure… J’hésite à partir. Heureusement pour moi, je suis restée. Après quelques minutes à peine, je retrouve toute mon énergie ! Je suis impressionnée par sa prestance et la qualité de ses propos. Tout ce qu’elle raconte fait écho en moi. Elle parle de croissance, de passion et nous fournit des clés pour maximiser nos chances de grandir.


A la fin de sa représentation, je n’ai aucun doute, c’est elle, la troisième intervenante qu’il me faut pour mon stage pour entrepreneurs. Sa personnalité hors du commun est faite pour transmettre, toucher et changer les choses.


J’en profite pour la remercier d’avoir accepté mon invitation et j’ai hâte de vivre cette incroyable aventure avec elle et avec vous.


Rien n’était prévu d’avance !


C’est ce que Leila me répond quand je lui demande comment en est-elle arrivée là ?


Ce sont les opportunités que j’ai su saisir.


Mais comment savoir que nous prenons le bon chemin ?

Tout est une question d’intuition, de sensations, d’écoute de soi. Qu’est-ce que votre corps, la vie, vous dit ? Quels sont les signes qui se dressent devant vous ?

C’est ce à quoi je me fie, toujours.


Pour le choix de mes études, ce n’est ni un programme, ni une réputation qui m’a conquise mais une sensation qui m’a traversée quand je me suis retrouvée en visite à l’école hôtelière, une sensation qui m’a dit, c’est ici !


Et chaque décision, choix peut être pris de la sorte. L’intuition est un outil auquel nous avons tous accès, il suffit d’apprendre à l’utiliser.


Le groupe familial :


En 2010, mon père était à la tête de l’entreprise familiale et commençait de développer le marché des auditoriums. Je l’ai rejoint pour soutenir ce développement et pour m’occuper de la partie communication. En seulement deux ans, nous sommes passés de 17 collaborateurs à plus d’une centaine d’employés fixes et temporaires.


J’ai alors trouvé judicieux de faire un master dans les affaires internationales pour développer mes compétences mais quelque chose me disait qu’il ne fallait pas s’arrêter là.


Pourquoi un doctorat sur la gestion de la croissance ?


A la fin de mon master, j’ai eu l’opportunité de faire un doctorat en management, sur le thème de mon choix, en parallèle à mon activité dans l’entreprise


Avec la société, nous rentrions dans une phase de croissance importante et commencions à entrevoir les défis qui en découlaient.


J’ai suivi les messages qui m’étaient transmis de bien plus haut que moi, comme une évidence et qui m’invitaient à explorer cette piste. Grâce à cette guidance, mon doctorat s’est déroulé dans une fluidité presque totale.


Travailler sur le sujet en parallèle de le vivre fut une expérience incroyablement riche. J’avais tout le matériel à disposition et je pouvais tester le fruit de mes recherches en direct. Du concret, de vraies données et surtout des résultats immédiats pour mon doctorat et pour le groupe familial.


Le sujet a suscité un fort intérêt et j’ai rapidement commencé à donner des conférences en plus du cours que je donne encore aujourd’hui à l’université de Neuchâtel.


Un marketing révolutionnaire


Nous venions de déménager les locaux de Schwab System et le dernier étage nous était d’aucune utilité. De mon côté, je venais de découvrir les Escape Game et j’ai décidé d’en créer un dans cet espace vide. J’ai confié le projet à une partie de l’équipe de SCHWAB-SYSTEM pour le rendre concret et je leur ai donné une seule condition, que les jeux présentent des facettes de notre entreprise, pour que les joueurs découvrent ce que nous faisons ici.


En deux ans, 8’000 personnes ont découvert notre entreprise en s’amusant. Dans le lot, des maîtres d’ouvrage qui ont ensuite fait appel à nous. Notre Escape Game est devenue notre outil marketing numéro 1 !


Un tel carton que d’autres sociétés nous ont demandé d’en créer pour elles ! Nous avons aujourd’hui une entreprise du groupe qui travaille exclusivement sur la création d’Escape Game comme outil marketing.


Leila, avez-vous rencontré des difficultés dans votre parcours ?


Évidemment mais elles ont surtout été des sources d’amélioration, de progrès et de changements.


En revanche, j’ai deux gros challenges dans ma vie :



1. Je dois encore apprendre à accepter que la concrétisation de mes idées demande du temps. Mon rôle est d’avoir une longueur d’avance pour pouvoir guider mes équipes. Par conséquent, il existe un certain temps entre l’idée et sa matérialisation. Le temps que le monde l’intègre, l’imprègne pour pouvoir ensuite la concrétiser.

Pour calmer mon impatience, je me rappelle que tout est toujours juste et que chaque chose se fait au bon moment.

2. Je dois également apprendre à décrocher mon cerveau. Une idée en engendre 10 de plus, qui engendre 30 pistes à explorer, puis 12'000 scénarios. Que je compare, évalue pour devoir finalement les trier. C’est une chance et à la fois si je ne canalise pas toutes ces pensées, elles peuvent finir par m’épuiser. Et quand la fatigue s’installe, il est trop tard, le sens est déjà parti. La connexion à ce qui est juste est biaisé et je tourne en rond. Je dois alors me forcer à ralentir le rythme et à déconnecter complétement pour pouvoir ensuite revenir avec les idées claires.


Quelle est votre définition de l’entrepreunariat ?


Je m’inspire d’un livre incroyable que je recommande : « Les principes sources de Stefan Merckelbach »


Un entrepreneur à trois rôles :


Capitaine : il connait le cap, l’objectif et en plus il est capable de changer en cours de route si le besoin s’impose.


Guide : il va expliquer quelles sont les prochaines étapes pour donner et accompagner au début du chemin.


Gardien : il a le devoir de préserver sa vision, ses valeurs et de s’assurer que les initiatives qui ne sont plus à 100% de son ressort, respectent la même ligne.



Vos conseils, Leila, pour des entrepreneurs qui démarrent ?


1. Avoir confiance en la vie et aux signes qu’elle nous envoie.


Des signes que l’on peut capter avec son intuition ou simplement en observant. Quand on a des doutes, il suffit d’observer pour trouver qu’elle est la bonne voie.


2. Nous n’avons pas besoin de faire 100% du chemin et du travail pour que tout se mette en place. Les autres, la vie, le destin, feront le reste pour autant que l’on ait confiance.


3. Le plus important pour moi est de choisir dès le début quelque chose qui nous passionne et nous rend joyeux. C’est ainsi que tout, autour de nous, rayonnera avec nous.




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